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Merkel dénonce un vandalisme ignoble

Publié le 23.06.2020

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Stuttgart » Une vingtaine de personnes, dont la moitié sont de nationalité allemande, ont été interpellées suite aux actes perpétrés dans la nuit de samedi à dimanche.

Angela Merkel a condamné hier fermement les violences urbaines survenues au cours du week-end à Stuttgart. Elle a jugé «ignobles» le vandalisme et les agressions contre les policiers à cette occasion.

«Ceux qui ont participé à de tels actes de violence, brutalement attaqué des policiers, détruit et pillé des magasins, n’ont aucune raison valable à faire valoir» pour le justifier, a déclaré à la presse le porte-parole de la chancelière allemande, Steffen Seibert.

Ils «se sont élevés contre leur ville, contre les citoyens avec qui ils vivent et contre les lois qui nous protègent tous», a poursuivi le porte-parole. L’émoi est grand en Allemagne après les actes de vandalisme d’une ampleur jugée «sans précédent» par les autorités.

Une vingtaine de personnes, dont la moitié sont de nationalité allemande, ont été interpellées, selon la police qui fait état de 19 blessés légers dans ses rangs. Les violences ont éclaté à la suite d’un contrôle de police vers minuit pour une affaire de stupéfiants. Il a ensuite dégénéré.

Plusieurs centaines de jeunes gens, jusqu’à 500, se sont alors dirigés en petits groupes vers le centre-ville pour y semer le chaos pendant plusieurs heures.

Le chef de l’Etat Frank-Walter Steinmeier a déclaré hier que les auteurs de ces actes devaient «être poursuivis et punis avec toute la sévérité prévue par la loi».

«Nous devons résolument nous opposer à quiconque attaque des officiers de police, fait montre de mépris à leur endroit ou donne l’impression qu’on devrait les «éliminer», a insisté le président allemand. «Il y va de la crédibilité de notre Etat de droit», a abondé le ministre de l’Intérieur Horst Seehofer, qui s’est rendu hier sur place.

Selon les autorités, les jeunes voulaient se mettre en scène sur les réseaux sociaux et scandé des slogans tels que: «Il se passe enfin quelque chose à Stuttgart!» «Nous n’avons pas d’éléments laissant penser que les actes aient été motivés par des raisons politiques ou religieuses», a souligné la responsable de la police régionale Stefanie Hinz. Elle contredisait ainsi les allégations du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) qui a rapidement mis les faits sur le compte des «migrants et antifa» d’extrême gauche, selon un tweet d’une de ses dirigeantes, Alice Weidel.

Ces événements interviennent alors que la police allemande a été vivement critiquée récemment pour un «racisme latent» dans ses rangs.

ATS/AFP

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