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Moscou et Tokyo sont loin d’un accord

Publié le 23.01.2019

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Iles Kouriles » Le vieux contentieux territorial était hier au cœur de la rencontre entre Poutine et Abe.

Vladimir Poutine a rencontré hier le premier ministre japonais Shinzo Abe. Le président russe a estimé qu’un «travail de fourmi» restait nécessaire avant la signature d’un traité de paix entre Moscou et Tokyo, bloqué depuis 1945 par un différend territorial dans les îles Kouriles.

Quatre îles volcaniques, appelées Kouriles du Sud par la Russie et Territoires du Nord par le Japon, ont été annexées par l’URSS à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, mais sont revendiquées par Tokyo depuis. «Un travail de fourmi nous attend avant la signature de ce document (ce traité de paix) avec des conditions mutuellement acceptables», a estimé M. Poutine, saluant néanmoins un échange «utile» et se félicitant du développement des relations économiques entre Tokyo et Moscou.

«Nous avons donné des instructions pour que nos Ministères des affaires étrangères organisent en février un second round de négociations» sur les Kouriles, a pour sa part affirmé M. Abe, dans des propos traduits après sa rencontre avec le président russe.

Ce différend territorial a empêché jusqu’ici la conclusion d’un traité de paix entre les deux pays, même s’ils ont rétabli leurs relations diplomatiques en 1956. Les tensions entre Moscou et Tokyo ont été alimentées notamment par une déclaration de Shinzo Abe lors de son allocution du Nouvel-An. Il a évoqué la nécessité d’aider, selon lui, les résidents russes des Kouriles du Sud «à comprendre et accepter le fait que la souveraineté de leurs territoires allait changer».

Cette déclaration a provoqué la colère de Moscou, qui a convoqué l’ambassadeur du Japon. La Russie accuse son voisin de «déformer» la teneur des accords entre Vladimir Poutine et Shinzo Abe.

Selon un sondage du centre indépendant Levada, 74% des Russes s’opposaient en décembre à la cession des îles, qui sont stratégiques pour leurs minerais, leur poisson, et l’accès de la flotte russe au Pacifique.

ats/afp

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