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«On paye le prix de mauvais choix»

Pour Bayram Balci, le président turc a montré, avec l’entrée de son armée en Syrie, qu’il pouvait s’imposer

Hala Kodmani

Publié le 16.10.2019

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Proche-Orient » Bayram Balci est chercheur au CERI Sciences Po et spécialiste de la Turquie. Il explique comment le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a atteint ses objectifs avec l’entrée de son armée en Syrie. Il déplore aussi l’absence de stratégie occidentale depuis le début de la crise syrienne.

L’intervention turque n’est-elle pas compliquée par l’entrée en jeu de l’armée du régime syrien à la suite de l’appel des Kurdes et avec le soutien de la Russie?

Bayram Balci: Les Turcs savaient que les Kurdes feraient appel au régime syrien, mais ils le considèrent comme un moindre mal. L’essentiel pour eux était de chasser les forces du PYD (YPG), affiliées au PKK, loin de leurs frontières en brisant toute possibilité d’une entité autonome kurde en Syrie. L’important, pour Erdogan, était de montrer sa détermination à déclencher l’opération militaire. De son point de vue, il a atteint l’essentiel de ses objectifs. Il a porté un coup fatal aux

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