Paix fragile dans la région du Rojava
Dans le nord de la Syrie, la zone kurde syrienne à la frontière turque vit sous une épée de Damoclès
CHRISTOPHE LAMFALUSSY, reportage en Syrie
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Proche-Orient » Alors que l’enclave d’Idlib est au cœur des manœuvres diplomatiques et militaires (voir ci-dessous), le Rojava, région autonome au nord de la Syrie, où se côtoient des tribus arabes, des chrétiens syriaques, des Turkmènes, des Yézidis et bien sûr des Kurdes, vit une précaire autonomie. Depuis 2011, Damas a laissé les Kurdes gérer leur région de façon autonome. Ceux-ci ont fini par créer un système politique inédit. Les Etats-Unis sont là, mais Damas entend reprendre le contrôle.
Entre la Turquie religieuse d’Erdogan, la Syrie baathiste de Bachar al-Assad et le clanisme traditionnel des Kurdes d’Irak, le Rojava semble une météorite tant ses références politiques sont éloignées de tout ce qui a cours au Moyen-Orient. Elles sont nées des idées du mi