Pandémie «sous contrôle» au Japon
Le message est ambigu dans l’archipel: le pire est redouté mais les consignes restent peu contraignantes
Karyn Nishimura, Tokyo
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Coronavirus » Jusqu’à présent, le Japon est une exception: 127 millions d’habitants, essentiellement concentrés dans d’immenses agglomérations, des trains bondés matins et soirs, mais moins de 2000 cas de coronavirus (dont 50 morts) recensés en deux mois et demi. Distanciation sociale naturelle, hygiène, port de masques, la peur d’être malade explique en partie ce résultat. «Comparé aux autres pays, le Japon tient bon», a encore insisté samedi le premier ministre, Shinzo Abe, lors d’une conférence de presse. Prudent, il prévient: «On est à la limite du risque d’explosion».
«Jusqu’à présent, le pays parvient à contrôler la situation et éviter le pire vu en Italie, en Espagne, en France, au Royaume-Uni ou à New York», confirme Kentaro Iwata, spécialiste des maladies infectieuses de l’Université de Kobe. C’est lui qui avait alerté du «chaos sanitaire à bord du paquebot Diamond Princess», navire de croisière un temps placé en quarantaine au sud de la capitale. Mais, ajoute-t-il,