Pedro Castillo enfin au pouvoir
Après sept semaines d’attente, le nouveau président péruvien a prêté serment et a été investi hier
François-Xavier Gomez
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Portrait » Le crayon a gagné. Le logo de la candidature de Pedro Castillo, rappel de sa profession, maître d’école, figurait sur ses affiches de campagne et sur ses bulletins de vote. C’est donc avec un symbole très peu high-tech que ce fils de paysans cholos (indigènes) de 51 ans est passé d’un hameau des Andes à la Casa de Pizarro à Lima, le palais présidentiel. Mais avant d’être proclamé officiellement vainqueur du second tour de l’élection, la semaine dernière, il lui a fallu patienter six interminables semaines.
A l’issue du dépouillement des votes du 6 juin, l’Organe national du processus électoral (ONPE) avait donné Pedro Castillo vainqueur avec 50,12% des voix face à sa rivale conservatrice, Keiko Fujimori, 46 ans. Soit une avance de 44 263 voix. En invoquant des «indices de fraude», la candidate battue pour la troisième fois, après ses échecs de 2011 et 2016, a déposé des centaines de recours en annulation. Tous ont été rejetés après examen minutieux.
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