Ratko Mladic, le dernier boucher
Le verdict tombe aujourd’hui pour le chef militaire des Serbes de Bosnie, accusé de génocide. Portrait
Arnaud Vaulerin
Temps de lecture estimé : 6 minutes
Ex-Yougoslavie » Un homme vieilli et fatigué, comme l’ombre de lui-même. Les dernières images de Ratko Mladic en provenance de La Haye feraient presque oublier que ce septuagénaire au visage émacié, au regard parfois hagard, est l’un des trois responsables du dernier génocide en date commis sur le sol européen. On saura aujourd’hui la peine que le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) lui infligera. Quatre ans durant, il a servi le projet grand-serbe du président Slobodan Milosevic, devenant le bras armé et l’allié du leader politique des Serbes de Bosnie, le psychiatre Radovan Karadzic.
«Depuis la nuit des temps, les frontières sont tracées dans le sang», aimait-il dire. Ce trio va saigner les Balkans, à commencer par la Bosnie-Herzégovine, la région la plus multiethnique