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Répression tous azimuts en Russie

Les autorités multiplient les affaires destinées à étouffer les velléités de liberté de la jeunesse

Paul Gogo, Moscou

Publié le 20.02.2020

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Russie » Sept jeunes hommes originaires de Penza (500 km au sud-est de Moscou) viennent d’être condamnés, cette semaine, à de lourdes peines de colonie pénitentiaire allant de 6 à 18 ans d’enfermement. Ils sont accusés d’avoir fomenté un attentat et organisé un trafic d’armes. Problème: il n’y a jamais eu d’attentat, les preuves de la préparation d’un acte n’ont jamais été apportées par les enquêteurs et l’existence d’un «Réseau» (nom de l’affaire) n’a jamais été prouvée.

Dans les faits, les accusés étaient vaguement liés par quelques valeurs: le véganisme, l’écologie et l’antifascisme. «C’était un groupe non figé de jeunes partageant les mêmes goûts et aimant pratiquer l’airsoft (tir sportif). Aucun élément de preuve ne les relie à des activités à caractère terroriste», dénonce le bureau russe d’Amnesty International. Le Tribunal militaire de Penza s’est appuyé sur des témoignages issus d’interrogatoires «musclés» pour justifier ces peines. Dès le début de l’enquête, plusie

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