Tourner la page du passé colonial
En visite à Alger, Macron a voulu ouvrir un nouveau chapitre dans les relations entre les deux pays
Benjamin Masse, Paris
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France » Emmanuel Macron était très attendu en Algérie, où il a effectué un déplacement hier, dans le cadre de sa tournée africaine. Une visite plus courte que prévu au départ, et qui n’était que de «travail et d’amitié», et non une «visite d’Etat», comme prévu initialement. Les relations entre les deux pays continuent à être placées sous le signe d’un passé difficile – celui des 130 ans de colonisation (1830-1962) et de la guerre d’Algérie.
Face à ce lourd héritage, le président français a voulu procéder en deux temps. Reconnaître, d’abord, les «crimes» de la colonisation française, qu’il avait lui-même qualifiée, durant la campagne présidentielle, de «crime contre l’humanité». Au cours de sa visite à Alger, Macron a aussi déposé une gerbe au monument des martyrs de la guerre d’Algérie. Enfin, il a annoncé le retour en Algérie des crânes d’insurgés tués par le corps expéditionnaire français dans les années 1840 et 1850, actuellement conservés au Musée de l’homme, à Paris.