Un pays dégoûté par son ancien roi
L’annonce lundi du départ de l’ancien roi Juan Carlos n’en finit pas de fragiliser une monarchie abîmée
François Musseau, Madrid
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Espagne » Le départ soudain du roi émérite d’Espagne a tout d’une disgrâce. Celui qui, pendant quatre décennies, fut l’incarnation de la transition de la dictature vers la démocratie a pris le large en fuyant celle qu’il appelait sa «chère patrie». Juan Carlos, associé à une période paisible et opulente de l’Espagne, se trouve-t-il aujourd’hui à Estoril, où résidait son propre père, Juan de Bourbon, comme le soutiennent des médias portugais? Ou bien en République dominicaine, comme l’atteste le quotidien La Vanguardia, dans l’une des fastueuses résidences du magnat du sucre et tycoon hôtelier «Pepe» Fanjul, son supposé «grand ami»?
Les autorités dominicaines ont, en tout cas, démenti la présence de l’ex-monarque sur leur sol hier en fin d’après-midi. Quelle que soit la destination, temporaire, ou durable, de Juan Carlos Ier, un cycle se termine: avec ce départ en plein cœur de l’été, qui a pris tout le monde par surprise, même s’il a été mûrement prémédité avec son fils et ac