Un Tibet irrespirable
La politique de répression et d’assimilation forcée s’est durcie, selon la chercheuse Fanny-Iona Morel
Thierry Jacolet
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Chine » L’air est devenu irrespirable sur le Plateau tibétain. La population étouffe toujours plus sous le joug chinois. Réduite quasiment au silence, elle peine à faire entendre ses souffrances au-delà des frontières de la région autonome. Une chercheuse fribourgeoise s’en fait pourtant l’écho dans le livre Whispers from the Land of Snows: Culture-based Violence in Tibet (Ed. Globethics.net). Dans le cadre d’un projet de recherche sur les violations des droits humains avec l’Observatoire de la diversité et des droits culturels, à l’Université de Fribourg, Fanny-Iona Morel s’est entretenue entre 2019 et 2020 avec 19 exilés en Suisse et quatre Occidentaux qui ont vécu sur place.
Si le Tibet fait l’objet d’une version allégée de la politique d’internement massif et de répression qui terrorise les mi