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Une colère de première nécessité

A Tebourba, comme dans plusieurs villes, la grogne s’étend contre la flambée des prix. Reportage

Une colère de première nécessité
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K Mathieu Galtier, Tebourba

Publié le 12.01.2018

Temps de lecture estimé : 8 minutes

Tunisie L Le premier caillou atteint à peine la botte d’un policier, le second fait résonner le bouclier antiémeute d’un de ses collègues. La cinquantaine de représentants des forces de l’ordre qui protège le commissariat de police ne bronche pas. Côté manifestants, Anis ben Fraj se retourne aussitôt en direction des tirs, lève les bras au ciel et demande le calme. Le délégué du mouvement Fech Nestannew («Qu’est-ce qu’on attend?») de Tebourba, à 40 kilomètres à l’ouest de Tunis, sait qu’il ne pourra pas contenir la colère des plus jeunes, mais il veut éviter que les affrontements ne commencent si tôt. Il est à peine 16 heures ce mercredi.

Le gros des manifestants est constitué de familles: les femmes et les adolescents, qui viennent de sortir de cours, sont nombreux. Depuis ce week-end, plusieurs villes tunisiennes sont en proie à des protestations pour demander le retrait de la loi de finances entrée en vigueur au 1er janvier qui prévoit une hausse des prix de biens de consom

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