Volte-face diplomatique sur la Corée
Le président américain a accepté un sommet historique avec le leader nord-coréen sur le nucléaire
Christian Losson
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Asie » Il faut une bonne dose de cynisme pour ne pas saluer des percées diplomatiques dites «historiques». Mais il est aussi louable de se garder d’en attribuer la paternité et les mérites exclusifs au locataire de la Maison-Blanche. L’acceptation, jeudi par Donald Trump, de participer, au cœur du printemps, à un sommet (où? quand?) avec le dictateur Kim Jong-un est une lueur d’espoir dans le ciel de la péninsule. Dont l’horizon est obscurci par une surenchère verbale et une escalade d’essais balistiques et nucléaires.
Ce retournement dans ce thriller préapocalyptique va tenir la planète en haleine ces prochains mois. Le nouvel épisode, sans précédent en soixante-cinq ans de tensions depuis la fin de la guerre de Corée, jette les jalons d’une détente. Et il ouvre la voie à une possible désatomisation inespérée. Surtout après les épisodes plus tragiques que comiques qui ont vu le leader de la plus grande puissance militaire qualifier le trentenaire stalinien de «petit homme f