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L’affairisme semble bien avoir plus de poids que l’humanisme

Publié le 21.11.2017

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«Je me permets, en tant que simple citoyen, de faire part de mon indignation concernant la décision de livrer de l’armement à un pays en conflit et, de plus, de proposer un nouvel aménagement de l’ordonnance de la vente d’armes.

Je considère cela comme immoral, d’autant plus que l’ordonnance a déjà été interprétée par une majorité du Conseil fédéral contre la volonté du peuple suisse, lors de la vente de matériel de guerre à l’Arabie saoudite. Ce pays bombarde actuellement le Yémen, y créant une situation de crise humanitaire extrêmement préoccupante.

Le fait que le président de la Confédération de l’époque a commencé sa carrière dans l’armement, comme chef de projet chez Oerlikon-Bührle, avant de devenir président d’Ammann Group, donne un peu la réponse du pourquoi de ce choix. Que les conseillers fédéraux Ueli Maurer et Guy Parmelin aient soutenu le principe de la vente n’a rien d’étonnant. Ils viennent d’un parti créé et financé principalement par M. Blocher et ses produits de guerre.

Pour ce qui est de Mme la présidente de la Confédération Doris Leuthard, il semble qu’elle a oublié le «C» de son parti, elle qui estime que la Suisse fait déjà suffisamment d’efforts pour éviter les abus dans les exportations de matériel de guerre.

Ne voyez pas d’agressivité dans ma réaction, mais simplement une immense déception face à un système piloté plus par l’affairisme que par l’humanisme. Il semble qu’une vision large et à long terme des véritables intérêts de la Suisse et du rôle qu’elle pourrait jouer dans le monde est complètement étrangère aux préoccupations de nos dirigeants actuels.

Jean-Claude Monnat,

Corminbœuf

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