La Liberté

L’argent peut parfois rendre fou

Publié le 13.12.2019

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La liste des 300 plus riches résidents de notre pays vient d’être publiée. Ils amassent une fortune cumulée de plus de 700 milliards. Parmi eux, bien sûr la famille Blocher qui fait bonne figure avec ses 11 milliards de francs.

Si notre grand argentier fédéral s’avisait de puiser dans cette colossale mine d’argent la juste part d’impôts dont seraient redevables ces immensément riches envers notre pays, les caisses seraient amplement assez remplies pour boucher tous les trous de l’AVS et de l’AI et pour ne plus devoir diminuer l’aide due aux 600 000 Suisses, dont 100 000 enfants, qui vivent dans la précarité.

Mais c’est bien connu, les riches détestent payer des impôts. La conseillère nationale UDC Magdalena Martullo-Blocher est même sortie de son Eglise évangélique pour ne pas devoir payer ses impôts ecclésiastiques. L’amour de l’argent est apparemment plus fort que l’amour de Dieu et de la patrie qui est pourtant, au temps des élections, le refrain entonné en chœur par tous les disciples de son parti.

L’argent est-il encore source de liberté et condition d’humanité? Il ne peut pas l’être dans une société où tout s’achète, les consciences, comme les biens. Et quand encore la spéculation prend le pas sur l’investissement et que les inégalités sociales s’accroissent malgré l’enrichissement général.

Lorsque le plaisir d’accumuler toujours plus d’argent devient plus important que ce qu’il permet d’obtenir et qu’il cesse d’être un instrument pour devenir une idole, il peut rendre fou.

C’est bientôt Noël. Petit Jésus reviens vite sur Terre, aie pitié des riches!

Robert Ayer, Rossens

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