L’hiver nous paie en petites coupures
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En haute montagne, les alpinistes veillent à les éviter. Il en va de leur peau. Nous, à notre modeste altitude, n’y échappons guère. Nos crevasses sont aussi affaire de peau: les nôtres se situent au bout des doigts. En hiver, le froid soumet notre épiderme à rude épreuve. Il sèche, craquelle, s’irrite. Aujourd’hui, avec nos mains badigeonnées de gel hydroalcoolique, gerçures et crevasses ne nous loupent pas. Il suffit de voir toutes ces mains portant du sparadrap. Ah! Elles piquent, ces menues coupures. Si on n’en meurt pas, elles donnent parfois envie de crier pouce! Et puis, ces petits bobos ne favorisent pas les gestes affectueux. Peu d’hommes aux mains gercées se risquent à caresser le visage de leur belle, sauf à vouloir lui offrir un peeling. Fichues crevasses! Pensée pour les caissières des magasins, aux mains archisèches à force d’être passées au désinfectant. Détail? Oui, mais il nous rappelle combien ces dames et leurs collègues masculins sont braves. Cela dit sans vouloi