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L’usage du mot «démence» est indigne des personnes touchées

Publié le 24.12.2022

Temps de lecture estimé : 1 minute

N’est-il pas outrancier d’affubler du vocable «démence» les personnes qui sont concernées par cette pathologie? Lors des premières consultations, ce terme de démence devrait rester l’apanage exclusivement du corps médical. En présence d’un patient ou d’une patiente accompagnés de leur entourage, n’est-il pas plus prévenant, plus humain tout simplement, d’user de bon sens, alors que la détresse envahit les proches dont la mémoire part en errance?

Dès les premiers symptômes, ces personnes très affectées par la situation se rendent à l’évidence de leurs déchéances progressives. Dans ce contexte affligeant, apportons-leur une autre interprétation à cette souffrance morale sans leur coller cette horrible étiquette de «démence».

Certes, ces êtres humains, comme tout un chacun, ont un immense besoin affectif: juste une once de bonheur ou une petite chanson et leur visage s’éclaire! Dans leurs yeux se reflète ce merci lorsque nous leur tenons la main. Ils ne demandent pas des infrastructures coûtant des millions de francs, mais ils souhaitent être compris, être aimés malgré la mémoire perdue.

A toutes ces familles dont un membre de l’entourage souffre de cette pathologie, je témoigne mon affectueux soutien dans l’accompagnement de leur parcours de vie.

A l’approche de la Nativité, ne laissons pas choir notre prochain sur le banc de la solitude. Ensemble, guidés par l’étoile du berger, marchons vers la crèche de Noël où repose l’Enfant Jésus source de lumière et d’espoir.

Madeleine Raemy-Richard,

Villarvolard

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