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La décroissance est inéluctable et l’actuelle inaction cynique

Publié le 15.11.2022

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La lecture des articles concernant la COP27 serait presque comique si elle n’était pas non plus consternante. «Je pense qu’il est possible de continuer à vivre comme maintenant, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES)», c’est la conclusion d’Henrique Schneider, directeur adjoint de l’USAM (Union suisse des arts et métiers, cf. La Liberté du 11 novembre). Cette allégation traduit exactement où se situe le problème.

Déjà en 1992 au Sommet de la Terre à Rio, George Bush avait lancé: «Notre mode de vie n’est pas négociable.» On voit, trente ans plus tard, où nous en sommes. A vouloir régler le problème climatique avec une économie qui continue de tabler sur la croissance, on va dans le mur.

Désormais la question n’est plus de savoir si on va pouvoir réparer nos erreurs grâce à l’efficacité de la technologie et continuer comme avant, mais de préparer une décroissance inéluctable qui finira par être imposée, non par les écolos, mais par la réalité des faits.

En s’autocongratulant sur «nos lois les plus strictes du monde» et en repoussant en permanence l’action drastique qui s’impose ici et maintenant, parce que nous attendons que «des conditions-cadres claires mondiales précisent comment on calcule la réduction des émissions de GES et quelles technologies sont acceptées dans ce but», nous justifions notre inaction cynique: «Même si je l’appelle de mes vœux, une réglementation à l’échelle planétaire ne me semble pas réaliste.»

L’erreur est humaine, persévérer est diabolique. «Notre pays génère toujours moins de GES par franc produit de valeur ajoutée.» Je le disais: je me marre, mais je suis consterné!

Bernhard Hugo, Domdidier

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