Avec une pleine page Forum, récemment, le fait religieux demeure d’une éternelle (!) actualité pour une bonne partie des lecteurs de La Liberté. C’est une bonne nouvelle si la réflexion présuppose davantage l’écoute de l’autre que la défense et l’illustration de sa vérité personnelle.

Chacun cherche à donner du sens à sa vie et il est difficile d’admettre l’absurde et le hasard. Se sentir entre le rien (presque rien) face à l’immensité, et le tout (si je n’existe pas, le monde n’existe pas): quel inconfort! Notre besoin intérieur de nature psychologique inter-agit ainsi avec notre construction sociale extérieure.

L’être humain, avec sa conscience de soi, a donc créé tant les sciences que les religions. Celles-ci s’articulent plutôt qu’elles ne s’opposent en cartographiant les unes le tangible et les autres l’évanescent. Leurs organisations apaisent l’esprit et l’âme, le conscient et l’inconscient, et ont trouvé chacune une place essentielle dans le développement de ce que l’on sait et de ce que l’on ne sait pas de notre condition.

Poursuivons donc nos échanges de questions, celles-ci étant le plus souvent plus pertinentes que nos réponses et conclusions toujours provisoires. Osons le doute, défions-nous de tout absolutisme et poursuivons la quête de l’équation ou de la foi ultime, sachant que nous n’y parviendrons jamais. Ne dit-on pas que le bonheur, c’est le chemin?

Marc Wicht,

La Tour-de-Trême