La Liberté

La production de monnaie scripturale doit être contrôlée

Publié le 02.05.2018

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«Le vote du 10 juin sur l’initiative Monnaie pleine m’inspire ces commentaires. Henry Ford disait: «Les gens sont résolument du côté de la monnaie stable. Ainsi on peut se demander comment ils jugeraient le système dans lequel ils vivent, s’ils avaient pris conscience de ce que les experts peuvent en faire.»

Autrement dit, avec la monnaie, c’est comme avec les icebergs: l’essentiel est invisible. Je crains que la monnaie bubble (bulle) des banques privées et la cryptomonnaie (bitcoins) soient comparables.

Je sais que notre argent n’est à 90% pas produit par la BNS (seule autorisée à émettre des billets et à battre monnaie) mais par les banques privées sous forme de monnaie scripturale. Leur privilège n’est pas réglementé par la loi. En y remédiant, la dette publique pourrait être remboursée en quelques années. Ainsi des milliards d’intérêts annuels pourraient être épargnés.

Je crois que les banques devraient avoir les mêmes droits que les autres sociétés qui ne peuvent pas produire de monnaie. Je préfère un système monétaire qui assure que l’économie puisse être stable sans devoir grandir. Je veux un système monétaire qui reste stable même en cas de crise bancaire ou monétaire. Il n’est tout simplement pas juste qu’au cours des dernières années la masse monétaire ait augmenté cinq fois plus que l’économie réelle.

De même que la monnaie et les billets de banque, la production de la monnaie scripturale doit appartenir à la seule BNS et ainsi être contrôlée. Ou, comme l’a déclaré Maurice Allais, lauréat du Prix Nobel d’économie: «Seul l’Etat doit avoir le droit de créer l’argent.»

Ruedi Raemy, membre

assoc. Modernisation

monétaire, Montécu

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