La Liberté

La Suisse doit faire mieux

Publié le 19.11.2019

Temps de lecture estimé : 1 minute

Je m’appelle Ayub Eliassi, j’ai 23 ans et je suis Kurde iranien. J’ai dû quitter mon pays pour des raisons politiques et pour sauver ma vie et sauvegarder la sécurité de mes parents et de mes deux frères. Je suis arrivé en Suisse en décembre 2015 et j’ai déposé une demande d’asile.

Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) ayant refusé ma demande d’asile, je me suis vu retirer mon permis N, document provisoire attribué aux demandeurs d’asile. Mes documents d’identité iraniens sont retenus au SEM, me voilà donc sans papiers et dépendant de l’aide d’urgence pour vivre.

J’ai appris le français et j’ai envie de me former et de travailler en Suisse. Je me sens dans une impasse, parce que je ne suis ni accepté en Suisse ni le bienvenu en Iran. Malgré tout cela, j’ai trouvé de l’aide ici à Fribourg et j’ai commencé des études en droit.

J’espère pouvoir les terminer et prouver ainsi ma motivation à construire la suite de ma vie ici et être utile à la Suisse.

Je m’appelle Elisabeth, j’ai 56 ans et je suis Fribourgeoise. Je n’ai jamais dû quitter mon pays. A travers les liens que j’ai tissés avec Ayub et d’autres personnes dans son cas, je découvre que l’article 6 de la Déclaration universelle des droits humains – «chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique» – est bafoué.

Ce n’est qu’un exemple: sur les 30 articles que compte la Déclaration, on en trouve bien d’autres qui ne sont pas respectés par mon pays, pourtant réputé démocratique. Cela m’attriste, j’attends mieux que ça de mon pays, de mon canton; je veux que cela change!

Ayub Eliassi, Elisabeth Longchamp Schneider,

Fribourg

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