Opinion

L’édition du 14 mai de La Liberté nous apprend qu’une «majorité s’esquisse au Conseil fédéral pour interrompre les pourparlers» avec l’Europe. Notre ministre des Affaires étrangères semble ne pas savoir où il va. Il manque de visibilité et de vision. On ne l’a pas vu lors de la rencontre du 23 avril avec la présidente de la Commission européenne. C’est le président Parmelin, membre d’une UDC farouchement opposée à tout accord, qui s’est rendu à Bruxelles. Tout un symbole! Ce qui choque le plus dans cette situation est l’absence de perspectives de notre gouvernement.

Rompre unilatéralement les négociations serait non seulement suicidaire, mais apparaîtrait aussi comme un abandon de la mission historique et philosophique de la Suisse au sein des nations. Notre Confédération n’est-elle pas un modèle pour l’Europe? Victor Hugo écrit que «dans l’histoire des peuples, la Suisse aura le dernier mot». Et Denis de Rougemont d’ajouter: «Encore faut-il qu’elle le dise.» Pour le mo