La nouvelle liaison Marly-Matran proposée par le canton est un bel exemple de la tactique du salami: du béton qui entraîne encore plus de béton. Si cette route se construit, la prochaine étape sera la mise à l’enquête d’une zone industrielle lourde à Marly, juste à côté de la Gérine, au lieu dit Pré-aux-Moines.

Détruire encore plus de terres agricoles pour une nouvelle zone industrielle à cet endroit serait un non-sens pour plusieurs raisons: le Marly Innovation Center (MIC) qui se trouve à quelques mètres est à moitié vide et Bluefactory à quelques kilomètres est encore largement sous-exploité…

La construction de la route Marly-Matran entraînera encore un autre bétonnage supplémentaire qui finira de défigurer la zone: la commune de Marly prévoit un pont supplémentaire par-dessus la Gérine pour relier le quartier du MIC à la nouvelle route… De plus, un tel investissement risque fortement d’augmenter les impôts dans la commune de Marly qui ne roule pas sur l’or.

Il faut aussi mentionner que le canton a publié en mai des chiffres qui démontrent l’inutilité de la nouvelle route: les comptages sur le pont de Pérolles et sur la route de Fribourg à Marly montrent que, durant ces cinq dernières années, il n’y a plus d’augmentation du trafic, mais une stagnation.

En effet, les Marlinois prennent de plus en plus le bus grâce à la nouvelle ligne qui relie la piscine de Marly. Et une troisième ligne est prévue l’année prochaine pour desservir le nord de Marly. Il est dès lors urgent d’abandonner ce projet de route inutile et coûteux.

Isabel Ittig-Boo, membre de l’association Non à la route Marly-Matran