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La «toilette» de la gare de Bulle

Publié le 07.07.2022

Temps de lecture estimé : 1 minute

Voyageur occasionnel des TPF, j’ai visité le 27 juin la ville de Lucerne, capitale de la propreté suisse dite légendaire. Le voyage retour en train TPF depuis Berne (ligne Berne-Bulle) a mal tourné pour les vessies et intestins en mal de vidange: le W.-C. du train était en panne! Et finis les trous d’air qui donnaient directement sur le ballast.

Disposant d’une vessie proportionnée à ma corpulence, j’ai pu résister jusqu’à Bulle, gare nouvelle dont on sait les coûteux investissements. Mais, arrivé à la capitale de la Gay Pride, j’ai constaté de visu que la seule toilette était un cabanon de chantier, avec la sublime destination écrite en grandes lettres: «W.-C. Voyageurs», avec le sigle «hommes-femmes» bien visible que, même n’étant pas LGBTQ+, j’ai reconnu du premier coup d’œil.

La curiosité étant un vilain défaut, j’ai tiré la porte en plastique, confiant, mais un brin soupçonneux. Et là: pire que dans nos bonnes vieilles écuries, nettoyées soir et matin (je fus garçon de chalet dans ma prime jeunesse). Ma vessie n’a fait qu’un blocage: je me suis rendu au guichet et on m’a dit que la seule toilette disponible à la ronde était… à l’Hôtel-de-Ville. Dans un pays où l’on ramasse la bouse des vaches après les cortèges, admettez le paradoxe.

Je conseille aux TPF, avant de réaliser le sublime, de s’occuper de l’ordinaire de la piétaille. Je n’ose penser aux étrangers en retour de Covid qui n’ont même pas un peu d’herbe à disposition pour faire verdir encore plus la belle Gruyère.

A bon entendeur et à bonne odeur…

Benoît Rey, La Tour-de-Trême

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