La transpolaire, ultime folie de Staline
Une mission russo-romande est allée sur les traces de la «Voie morte» construite par le Goulag en Sibérie
Pascal Fleury
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Union soviétique » Ce pourrait être une métaphore du peuple russe, sans cesse déplacé, déporté, voué à une existence éphémère. Il y a 70 ans, Joseph Staline a chargé l’organisation du Goulag, qui dirigeait les camps de travail soviétiques, de construire une voie ferrée de 1000 km dans le Nord sibérien. Un projet jamais achevé, aussi titanesque que vain. Cet été, des étudiants romands et russes sont partis sur les traces de cette «Voie morte», dans la région du Yamal. Les explications de l’ingénieur civil Micaël Tille, enseignant à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et coresponsable de l’expédition.
Quelle était l’ambition du projet transpolaire de Staline?