Langeness, l’île où le ciel se mire
A quelques heures de Hambourg, les Halligen accueillent au terme de l’hiver les oiseaux de passage
Textes et photos Aude-May Lepasteur
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Allemagne » Le soleil ne s’est pas encore hissé sur la lisse crête de l’horizon que déjà, elles chantent. Par centaines, par milliers. Les oies bernaches, au noir plumage cerclé de blanc, font escale à Langeness, entre leur villégiature hivernale de l’Europe de l’Ouest et leur nid d’amour en la sibérienne péninsule de Taïmyr.
Au Moyen Age, comme jamais on ne les voyait ni pondre ni couver, on croyait en ces terres que les puissantes voyageuses naissaient sur les arbres, dans quelque pays lointain. Aux yeux des insulaires, les coquillages qui ornaient parfois les bois flottés étaient autant de «fruits à oies» qui jamais n’écloraient.
Fille de délugeLangeness, îlot léché par les froides marées du Nord, champs de roseaux jaune sel dans la lumière douce et glacée