La Liberté

Lausanne veut retrouver son âge d’or

Racheté par un géant de la pétrochimie, le club vaudois passe en mains britanniques

Publié le 14.11.2017

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Football »   Le FC Lausanne-Sport change d’univers. Le club vaudois de Super League a été racheté par la société INEOS, géant mondial de la pétrochimie, ont annoncé conjointement Alain Joseph, le désormais ex-président, et David Thompson, son successeur.

«Je suis soulagé d’avoir trouvé le meilleur repreneur possible pour Lausanne-Sport», se réjouit un Alain Joseph ému et, aussi, «fier». «Le club est sain et pérenne», ajoute-t-il en rappelant que le LS, lors des dix dernières années, a obtenu à neuf reprises sa licence de jeu en première instance.

Le rachat, avant d’être définitif, est soumis à la ratification de la Swiss Football League. «Nous pensons que cela va être fait dans deux à quatre semaines», explique David Thompson.

Le montant de la transaction n’a pas été révélé, mais Alain Joseph a reconnu qu’il avait ­réalisé une plus-value. L’entrepreneur avait racheté en 2013 les parts du précédent président Jean-François Collet, dont il était le vice-président depuis 2007. L’opération d’alors incluait également la société Grand Chelem Management, notamment organisatrice d’événements sportifs comme le tournoi de tennis de Gstaad. Mais GCM, qui conserve ses mandats actuels au LS jusqu’au terme de la saison, n’a pas été racheté par INEOS.

Un directeur sportif

Le nouvel homme fort de Lausanne-Sport – qui siège par ailleurs au conseil d’administration du Lausanne Hockey Club dont INEOS est le sponsor principal – a d’emblée fixé des objectifs élevés, dont celui de retrouver les compétitions européennes d’ici trois à quatre ans. «La perspective du nouveau stade, dans dix-huit mois, est une magnifi-que opportunité pour nous», ajoute le directeur général (CEO) de la multinationale aux 17 000 employés répartis dans 80 sites et 16 pays et qui a réalisé un dernier chiffre d’affai-res de 40 milliards de dollars. Une entreprise britannique mais qui possède son siège social mondial à Rolle. David Thompson a du reste assuré qu’INEOS allait continuer de soutenir le LHC (le contrat court jusqu’en 2019).

Le nouveau patron a déjà établi un calendrier clair des priorités du LS. «Les deux choses les plus importantes sont désormais d’engager un directeur technique puis trois ou quatre joueurs expérimentés qui serviront de colonne vertébrale à l’équipe.» Une volonté qui ne peut qu’enchanter l’entraîneur Fabio Celestini, présent dans la salle et confirmé dans ses fonctions: «On attend de voir. Il y a beaucoup de choses à mettre en place. Je crois qu’il s’agit d’une grande opportunité pour le club! Avec le nouveau stade qui va arriver. Le LS pourra avoir les meilleures infrastructures possible. Avec plus de moyens, le club peut retrouver sa grandeur passée.»

Cela reste du business

On ne sait pour l’heure pas quels seront ces moyens, mais il est acquis qu’ils seront bien plus importants qu’actuellement (le LS est le parent pauvre de la Super League). «Nous avons un budget, mais nous ne le rendons pas public», répond David Thompson.

Le rachat du FC Lausanne-Sport s’inscrit dans une stratégie globale menée par INEOS. La société est déjà le sponsor principal de la relève cantonale (Team Vaud) et est en train de finaliser les négociations pour la construction de deux académies de football en Afrique, au Botswana et en Namibie.

«Le LS doit être le pinacle de notre structure football», insiste un David Thompson qui ne cache pas qu’INEOS fait, avant tout, du business. «Mais il est dans la culture de la société de soutenir les différents acteurs de la région où elle est implantée», conclut-il. ATS

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11