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Le célibat des prêtres: vertu ou encroûtement ecclésial?

Publié le 29.08.2018

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L’Eglise catholique s’illustre de façon sinistre, et ceci partout: finirons-nous par rien comprendre aux atroces affaires de pédophilie – nul besoin de rappeler celles qui occupent le diocèse de Fribourg, ou l’Irlande, ou la France du procès Barbarin, hier, les évêques chiliens, aujourd’hui, la Pennsylvanie.

Qui parmi les hommes et femmes de bonne volonté pourrait refuser d’ouvrir grands les yeux sur le statut des prêtres tel que le définit l’Eglise en sa tradition, depuis le Moyen Age, ce statut de moine? Et son absurdité potentielle au long des siècles, particulièrement dans notre modernité. Bien sûr, il y eut le curé d’Ars, la question n’est pas là! De «saints prêtres» existent.

Or, cela fait des lustres que des fidèles supplient la hiérarchie d’enfin innover, de renoncer à cette vue de l’Eglise romaine qui exige que les prêtres renoncent, eux, à une sexualité active, sinon heureuse. Pourquoi serait-ce à des garçons, à des fillettes de continuer à subir sempiternellement des conduites perverses, et criminelles?

Que des prêtres soient capables de transformer leur célibat volontaire en une force vive, en une disponibilité radicale, voire en un sacrifice de louange, pourquoi pas? Mais venons-en aux choses sérieuses, Jésus soi-même, acculé par ceux qui le détestent et le pressent de prendre position sur le couple et sa fidélité, se contente de dire, non sans un sourire champêtre: «Il y a même des eunuques pour le Royaume, comprenne qui pourra…»

Il est urgent que le pape François, et l’Eglise universelle à sa suite, transforme ce qui relève strictement d’une discipline passagère – ayant si peu à voir avec le réalisme et les vertus évangéliques.

Pierre Voélin,

Fribourg

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