Il est irresponsable de sacrifier nos derniers paysages vierges pour une production d’électricité dérisoire et aléatoire. En outre, l’énergie éolienne est coûteuse et contraignante», a déclaré dans la presse associative Philippe Roch, ancien directeur de l’Office fédéral de l’environnement. Les spécialistes le savent et le disent, il n’y a pas assez de vent en Suisse pour y mettre des éoliennes.

Pourtant notre Conseil d’Etat refuse de reconsidérer son Plan directeur cantonal. Y sont prévus sept parcs éoliens («parcs industriels» convient mieux), aux éoliennes de 229 mètres de haut (Tour du Gibloux = 118 m), nécessitant chacune le coulage de 1500 tonnes de béton et des zones de grutage bétonnées permanentes. Le transport des pâles (70 m de long, 18 tonnes chacune) exige la construction de routes d’accès de 6 m de large. Ajoutons encore, sur les mêmes territoires, la pose de nouvelles lignes à très haute tension.

Tout cela pour un rendement énergétique dérisoire! Nous sommes en pleine démence industrielle, aux coûts humains et environnementaux catastrophiques. Le Gibloux ne sera plus le même! Du Moléson ou de Gruyères entre autres, nous pourrons «admirer» un paysage industriel. Envers la nature et les générations futures nous, devons assumer nos actes en condamnant ce projet irresponsable!

Isabelle Fragnière-Rime,

Sorens