La Liberté

Le risque zéro n’existant pas, 
sortons vite du nucléaire…

Publié le 09.11.2016

Temps de lecture estimé : 1 minute

«Tchernobyl: 13 600 km2 hautement irradiés. Plusieurs millions de personnes touchées en Europe. Les coûts: 700 milliards selon l’ONG Green Cross. Fukushima: 600 km2 hautement irradiés, 32 millions de Japonais exposés à l’iode 131. Les coûts: plus de 80 milliards.

Dans les centrales suisses, 39 «incidents» signalés en 2014. Combien de catastrophes majeures évitées de justesse? Mystère! Malgré ces chiffres effarants, le Conseil fédéral et le Parlement ont décidé de ne pas imposer de date butoir pour la fermeture des centrales (à part celle de Mühleberg) les plus anciennes du monde.

Le chantage des exploitants, qui brandissent la ­menace de compensations financières, semble avoir fonctionné. Les exploitants de centrales s’y «accrochent» alors qu’ils perdent des millions de francs, vu les prix très bas de l’électricité. Leurs réserves financières pour le démantèlement et le stockage sont insuffisantes. Qui va régler la facture finale dans quelques années, lorsque ces réserves auront encore fondu? Le contribuable, bien sûr!

C’est ce qui s’est passé à Fukushima: Tepco, l’opérateur de la centrale, a été nationalisé étant dans l’impossibilité de financer les coûts de réparation. L’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) estime à 430 milliards d’euros le coût d’un accident nucléaire majeur dans une région densément habitée, ceci en prenant en compte l’impact sur l’économie, la nature et la santé.

Le risque zéro n’existe pas! Même les exploitants des centrales l’avouent! Donc pourquoi s’obstiner à maintenir ces centrales, alors qu’il suffirait de subventionner massivement le solaire. Il y a en Suisse des centaines de milliers de toits et de façades exposés.

Emmanuel Meuwly,

Misery

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