Les amitiés plutôt que les trophées
Les bénévoles 6/7 • Roger Mamié a débarqué en 1986 au CO Domdidier, qu’il n’a jamais quitté. Il a appris le français et tout fait pour ce club ou pour la fédération suisse, histoire de rendre à la lutte ce qu’elle lui avait donné.
Patricia Morand
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«Je suis une pipelette quand je parle de lutte», avait averti Roger Mamié. L’Uranais a rejoint le Club Olympic Domdidier en 1986, date à laquelle il s’est mis à la langue de Molière. «A l’obtention de ma maturité, je pouvais à peine aligner deux mots en français», se souvient-il. «Quand j’ai déménagé sur Fribourg, j’ai changé mon affectation militaire pour aller à Colombier. Pendant deux ans, je n’ai parlé que le français.»
1 Point de départ«Enfant, j’ai essayé la gym, l’athlétisme et le foot. Je me cherchais», rappelle Mamié, qui a trouvé son bonheur à deux kilomètres de son village de Seedorf. «Mon frère m’a amené au club de Schattdorf. J’étais plutôt limité au niveau de la pui