La Liberté

Les communes prises au piège?

Publié le 08.02.2023

Temps de lecture estimé : 1 minute

«J’ai lu avec attention le document qui accompagne le projet de loi Dettec (désenchevêtrement des tâches entre le canton et les communes, voir La Liberté du 28 janvier). Celle-ci a demandé une longue préparation et ses principes sont clairs. Au bout du compte, le canton prendrait à sa charge le coût des institutions spécialisées et les communes les coûts associés aux seniors (aide et soins à domicile, prestations complémentaires).

A court terme la balance financière est équilibrée. Mais qu’en est-il à moyen et long termes? Certes une évaluation des résultats est prévue trois ans après l’application de la loi, mais on lit dans le document «qu’en aucun cas l’évaluation ne prendra en charge l’évolution démographique». L’avertissement est confirmé dans la conclusion. Or, le nombre de seniors va exploser dans les prochaines années. Dans la seule Sarine, il croîtra de 15% entre 2025 et 2030 et encore de 15% entre 2030 et 2040. Les coûts associés augmenteront davantage: pour les soins à domicile, il est prévu une hausse annuelle de près de 4%. Les communes ne pourront faire face qu’en augmentant les impôts.

En conclusion, les calculs du document ne sont valables qu’à court terme. Ils sont manifestement faux à moyen terme parce qu’ils écartent l’évolution démographique. Si les communes acceptaient les termes de la loi telle qu’elle est proposée, elles seraient piégées.

Jean-Jacques Friboulet,

professeur émérite,

prés. du Gérontopôle,

Neyruz

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