Hockey sur glace » Certes, les Zurich Lions ont remporté leur match à domicile contre Fribourg-Gottéron (3-1) mardi soir après trois défaites consécutives. Mais les champions en titre n’ont de loin pas encore exploité tout leur potentiel.

Le cadre déjà bien garni des Lions a encore été affiné cette saison avec les venues de Denis Hollenstein, Simon Bodenmann et Roman Cervenka. Certes, l’ultime saison régulière s’était terminée sur une décevante 7e place mais elle avait été transformée en neuvième titre de champion de Suisse après des play-off tonitruants. Cette fois, les Lions voulaient être prêts dès le coup d’envoi du championnat. Las, il faudra repasser. Ils ne sont que huitièmes à mi-course sans aucun matelas de sécurité sur la barre.

Quand ça pèche à la maison

Bien sûr, les écarts sont minimes en National League. Si les Zurichois remportaient leurs matches en retard, ils ne se retrouveraient qu’à six points du leader Berne. Et il est juste d’écrire que le ZSC a payé un lourd tribut aux blessures dans cette première moitié de saison régulière. Roman Cervenka, Roman Wick et Robert Nilsson ont manqué à de nombreuses reprises. Toutefois, cela ne saurait servir de paravent pour couvrir les piètres sorties de leurs coéquipiers.

Le capitaine Patrick Geering ne se voile pas la face. «C’est clair que nous sommes collés à la barre. Il nous manque de la continuité», analyse le défenseur international, lui aussi écarté de longues semaines après une blessure. Lions ont fêté cinq succès de rang début octobre mais ils ont ensuite perdu quatre de leurs six matches suivants. «C’est un détail pour le moment. La ligue est si serrée, rien n’est encore fini», souligne Geering. Chaque point donne néanmoins lieu à une bagarre de tous les instants.

C’est avant tout devant leur public que tout ne tourne pas rond pour les Zurich Lions. Le succès 3-1 contre Fribourg-Gottéron ne constituait que la cinquième victoire à domicile sur dix matches. C’est pourquoi, il n’y avait pas de liesse ostentatoire mardi soir dans les vestiaires. «Nous étions redevables à nos supporters. Ces trois points étaient primordiaux», poursuit Geering.

Des compteurs largués

La différence de buts des Lions est négative (–4). Mais c’est surtout l’attaque qu’il convient de stigmatiser. Avec un maigre total de 54 réussites en 22 matches, on ne peut guère rêver tutoyer les sommets. Seuls Davos et Rapperswil-Jona Lakers présentent un résultat plus faible. Il démontre aussi qu’aucun joueur des ZSC n’a encore trouvé son meilleur rythme. Il faut descendre à la 48e place pour trouver le premier compteur des Lions. En l’occurrence Denis Hollenstein. L’ancien pilier de Kloten présente une fiche modeste de 5 buts et 7 assists.

Véritable machine à points dans sa période luganaise, Fredrik Pettersson connaît moins la réussite au Hallenstadion. Le Suédois n’a marqué qu’à quatre reprises. Deuxième meilleur buteur des Lions lors des play-off, Fabrice Herzog est resté muet jusque-là. Avec un power-play et un box-play pointés au 10e rang, on comprend mieux les soucis de Serge Aubin à la bande. Les matches contre Langnau et face à Genève-Servette ce week-end n’en prennent que plus de relief. ATS