Les mauvais côtés des bons côtés
Yves-Alexandre Thalmann
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Opinion
Ainsi donc, il y aurait des bons côtés à cette maudite épidémie. Les plus optimistes d’entre nous espèrent que le confinement imposé nous ramène à l’essentiel: stop à la frénésie de (sur) consommation, de voyages polluants à tout-va, de divertissements superficiels par écrans interposés. Le temps est venu, augurent-ils, de renouer avec les vraies valeurs, les vraies relations, les vrais besoins. Sus aux rythmes d’enfer voulus par cette économie tyrannique qui n’a que faire des pauvres humains que nous sommes!
Si je peux me réjouir de telles croyances, j’ai cependant du mal à y souscrire. Car la réalité est sans doute plus prosaïque: il se pourrait que notre mode de vie effréné et superficiel d’avant virus ne soit pas tant une conséquence d’une société devenue folle, mais plutôt l’indice d’un profond mal-être que nous cherchons à fuir. L’usage forcené et compulsif des nouvelles technologies (les ados passent en moyenne plus de trois heures et demie chaque jour sur leur t