Au contraire, il y a toujours de graves déficits écologiques dans l'agiculture suisse, dénoncent chacun dans un communiqué Pro Natura et le WWF Suisse. Et le premier de citer les nombreuses pollutions ponctuelles ou chroniques des sols et des eaux, à cause des fertilisants, engrais et autres antibiotiques.

Règles pas respectées

Des analyses menées par Pro Natura dans plusieurs cantons montrent que très souvent les réglementations, notamment concernant l'épandage d'engrais, ne sont pas respectées. Sans compter l'emprise sur le sol, réglementaire ou sous des formes détournées de constructions agricoles, et la disparition de terres cultivables, à des fins de transactions foncières lucratives, qui conduit à plus d'urbanisation, ajoute le WWF.

Au lieu de réclamer de l'argent pour des prestations qu'ils disent fournir, les paysans feraient mieux de pratiquer leur métier dans le respect de la nature. Or même les dispositions les plus élémentaires de la protection des eaux ne sont souvent pas respectées dans la pratique agricole, affirme Marcel Liner, expert agricole de Pro Natura, cité dans le communiqué.

Faux combat

Cela signifie que la société paie une grosse facture sous forme de paiements directs sans en recevoir la pleine contrepartie, déclare l'organisation de protection de la nature. Tout au plus a-t-elle de la compréhension pour les soucis des fermes laitières face aux baisses record du prix du lait.

Mais plutôt que de remettre en question son rôle dans le positionnement de l'agriculture dans le marché (dont sont pourtant issues 77% des recettes de la branche), l'USP «préfère ameuter ses membres contre la Confédération et contre les attentes écologiques de la population», écrit encore Pro Natura.