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Les patients toussent en Suisse face à l’évolution sanitaire

Publié le 01.02.2023

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Dans l’évolution de notre société, il est un secteur qui ne peut que préoccuper et c’est peu dire. Trop d’offres de soins risque d’entraîner une hausse des coûts. Trop peu aussi. C’est ce qui arrive.

Limiter le nombre de cabinets médicaux peut favoriser la prise de conscience de l’utilité de réduire le nombre de consultations. Cela ne semble pas fonctionner, car lorsqu’il faut 25 appels pour obtenir un rendez-vous, c’est grave.

Nous manquons de généralistes, car il semble que la rétribution est insuffisante et largement inférieure par rapport aux spécialistes. Comment avoir confiance dans un futur où des généralistes devront peut-être déléguer des actes médicaux à leurs confrères spécialisés qui vont gagner beaucoup plus qu’eux?

Le monde de la pharmacie est aussi préoccupant. Le rachat massif de pharmacies par de grands groupes aurait dû conduire à une forte réduction des prix des médicaments. Le contraire s’est réalisé. Difficile de revenir en arrière. Secteur particulièrement inquiétant, car incontrôlable, le pharmaceutique est une puissante économie qui n’a pas de compassion pour ce qui arrive aux malades. Le profit est le seul moteur, la croissance une règle absolue.

Nous arrivons au point où des carences d’approvisionnement s’annoncent avec de graves risques. Nos dirigeants doivent favoriser le développement de notre industrie pharmaceutique, mais aussi exiger d’elle que l’approvisionnement en médicaments soit garanti pour la population suisse. Le lobbyisme a démontré ses limites et le pouvoir ses faiblesses.

Romain Wohlhauser,

Domdidier

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