Alors qu’elle ne sait pas encore lire, elle sait déjà que «Meghan et Harry vont avoir un bébé». Elle ne jure que par la reine des Neiges et Cendrillon, et son babillage enthousiaste évoque des cohortes d’amoureux. Et pourtant, malgré son air candide et sa bouille en cœur, cette petite fille a tout de la graine de féministe. Extrait d’une discussion autour d’une tête à coiffer. «Je suis coiffeuse, mais j’ai aussi douze enfants», m’explique-t-elle du haut de ses quatre étés. «C’est mon mari qui s’occupe des bébés, parce que, de toute façon, les maris ça sert à rien», assène-t-elle, calmement, quand je lui demande comment elle concilie travail et famille nombreuse. Pas de prince charmant dans ces rêves-là, bien au contraire. Confirmation, l’autre jour: «Tu sais, moi je ne me marierai pas», m’assure-t-elle. «Tu en es sûre? D’ici là, tu as encore le temps de changer d’avis, et un paquet de fois, même», je lui réponds. «Oui, j’en suis sûre, parce que comme ça, je ne ferai que ce que je ve