Le mot de la fin

Croyez-le ou non, je suis passée à côté d’une brillante carrière de poseuse de moquette synthétique. Je me suis récemment découvert cette vocation sur le chantier d’une manifestation régionale. Voilà des années que j’enfile ma tenue de bénévole pour jouer de la clé anglaise dans les coulisses des festivals.

J’adore ça. Vous repartez dans un tee-shirt trop large aux couleurs de l’édition 2018 dont vous ferez encore la promotion en 2024 en promenant vos ­motifs has been sur la plage de Salavaux. Vous ajouterez une ligne à votre CV pour évoquer votre carrière éphémère de laveur de gobelets dans les sous-sols du carré VIP.

Cette année, le chantier devait débuter sous un rafraîchissant déluge matinal. Nous voilà réunis, petite équipe d’amateurs enthousiastes mais bâtis comme des étudiants en histoire contemporaine. «Allez, plus vite les tentes seront montées, plus vite vous serez au sec!» C’était compter sans le démontage des bancs, le retard de l’entreprise,