Les vœux qu’on ne prononce plus
Michaël Perruchoud
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Le mot de la fin
Depuis le début de l’année, je croise des connaissances arborant un air contrit et tournant leur langue dans leur bouche à l’heure de prononcer les vœux. «Je ne sais pas si on ose», disent-ils avec l’air de convoquer les pythies du Covid-19 et tous les saints de la superstition. Comme si le fait de dire «bonne année» allait multiplier les variants. «Ben, en 2021, on se l’est souhaitée et on a vu ce que ça a donné…»
En 2021, j’ai embrassé ma douce et regardé grandir nos filles, conservé mes amis et écrit quelques lignes qui me sont chères. Certes, j’ai manqué de rencontres, de fêtes, et j’ai ressenti la morosité des temps, certes je me serais bien passé de quelques douleurs et autres déconvenues… Mais j’ai connu des millésimes pl