La Liberté

Les petits plaisirs du grand air

Hédonistes ou frimeurs, les amateurs de décapotables ont un large choix de modèles à tous les prix

Mazda MX-5 RF: une autre façon de profiter du soleil, grâce à une belle formule targa remplaçant le pavillon entièrement escamotable du modèle précédent. © ldd
Mazda MX-5 RF: une autre façon de profiter du soleil, grâce à une belle formule targa remplaçant le pavillon entièrement escamotable du modèle précédent. © ldd
Mercedes-Benz Classe E: l’ultime évolution du luxueux cabriolet 4 places livrable avec transmission 4Matic 
et tous les équipements de confort et de sécurité possibles. © ldd
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et tous les équipements de confort et de sécurité possibles. © ldd

Denis Robert

Publié le 03.05.2017

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Cabriolets »   Les voitures fermées, sortes de cocons climatisés et bien isolés de l’extérieur, peuvent avoir quelque chose de frustrant avec l’arrivée des beaux jours. Un cabriolet, c’est sûr, procure plus de sensations. Or le marché offre toutes sortes de formules pour profiter du grand air, entre le grand toit ouvrant pliant (DS3 Cabrio, Fiat 500C) et le vrai cabriolet à capote textile, en passant par les diverses solutions de toit rigide escamotable (coupé-cabriolet). Certains modèles proposent même les deux options, comme Mazda avec sa MX-5. Car à partir de l’été 2017, le petit roadster, produit à plus d’un million d’exemplaires depuis vingt-cinq ans, sera à nouveau disponible dans une version à toit rigide rétractable, mais basée sur un concept targa à la fois plus simple et plus esthétique (MX-5 RF). Depuis l’année dernière, les amateurs de SUV peuvent même opter pour une version décapotable du Range Rover Evoque.

Indépendamment de la formule de toit proposée (capote textile ou toit rigide escamotable), il convient de faire une distinction de principe entre les roadsters (par ex. Porsche Boxster) et les cabriolets à quatre places (par ex. Audi A5/S5 Cabrio). Soit dit en passant, les occupants sont généralement plus exposés aux courants d’air dans ces derniers. Beaucoup d’adeptes de la conduite à ciel ouvert considèrent que le seul vrai cabriolet, c’est le roadster. Deux places seulement, mais le sentiment de faire corps avec sa «monture» procure des sensations plus authentiques. Avec, en prime, beaucoup moins de turbulences dans l’habitacle, vu que les remontées d’air par l’arrière sont plus faciles à gérer. La capote, le plus souvent, s’ouvre et se referme au moyen d’une commande électrique, parfois même en roulant (à vitesse réduite). Mais certains roadsters misant sur la simplicité, comme la Mazda MX-5 ou la Fiat 124 Spider, sont équipés d’une capote se manœuvrant à la main.

Indispensables arceaux

Dans les années septante, l’entrée en vigueur, aux Etats-Unis, des premiers crash tests avec retournement avait entraîné la quasi-disparition des cabriolets, en raison de l’absence de protection des occupants en cas de tonneau. D’où l’apparition de disgracieux arceaux de sécurité en forme d’anse de panier sur les rares modèles ayant survécu à l’introduction de ces normes restrictives. Heureusement, les progrès réalisés depuis lors, en termes de construction et de technologies de sécurité, ont permis de trouver des échappatoires à la fois plus esthétiques et plus fiables. Les montants de pare-brise de tous les cabriolets récents sont renforcés et, sur les roadsters, de robustes arceaux de sécurité épousant plus ou moins la forme des sièges offrent une bonne protection en cas de retournement, tout en s’intégrant harmonieusement à la silhouette de la voiture.

Sur les modèles plus chers, et en tout cas sur tous les cabriolets à quatre places, ces arceaux fixes sont remplacés par des éléments extractibles qui se mettent automatiquement en place en cas d’accident impliquant un tonneau, grâce à un mécanisme spécial ou un dispositif pyrotechnique comparable à celui qui déclenche les airbags. Inutile de préciser que le port de la ceinture de sécurité est absolument indispensable pour que ces différents dispositifs puissent déployer toute leur efficacité.


 

Les plus friands ne sont pas méditerranéens mais nordiques

Paradoxalement, ce n’est pas dans les contrées où le soleil brille trois cents jours par année que l’on croise le plus de cabriolets sur les routes. Les habitants des pays de la moitié nord de l’Europe, Angleterre, Allemagne et Suisse en tête, sont beaucoup plus friands de conduite à ciel ouvert que ceux du pourtour méditerranéen, par exemple. C’est en partie lié au pouvoir d’achat des habitants, les voitures décapotables étant souvent le deuxième, voire le troisième véhicule d’un ménage. Mais c’est aussi et surtout une question culturelle, en rapport avec le climat. Quand la chaleur et le beau temps sont des denrées rares, vous avez davantage tendance à vouloir en profiter au maximum que lorsque vous vous couchez chaque soir avec la certitude que le soleil brillera toujours de mille feux le lendemain. De plus, en période de canicule, il est souvent plus agréable de se réfugier dans la fraîcheur d’un habitacle climatisé que de transpirer en plein cagnard. Inversement, rouler décapoté par temps frais est d’autant plus tentant que les cabriolets modernes sont souvent équipés de déflecteurs, coupe-vent et autres chauffe-nuque permettant de se prémunir contre les courants d’air et de profiter ainsi du grand air presque en toutes saisons. DR

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