Dieu et Darwin, un jeu ouvert
Patrice Favre
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Les catholiques aiment l'évolution. Peut-être trop. Un jeune confirmand de Fribourg, récemment, était interrogé sur Darwin et la Bible. La réponse avait fusé: «L'évolution nous dit comment le monde s'est fait, mais pas qui l'a fait.» Réponse rassurante, en un sens: pas de confusion entre science et foi, aucune trace du «créationnisme» américain. Le monde ne s'est pas fait en six jours, évolution et création sont en bonne place dans ces jeunes intelligences.Entre les deux, cependant, la balance n'est pas tout à fait égale. Elle penche même nettement en faveur de Darwin. L'évolution est un système si convaincant! L'homme sait enfin d'où il vient, et cela jusqu'au milliardième de seconde après le Big Bang originel, jusqu'à cette soupe primordiale qui a créé les étoiles, la Terre, les amibes et finalement un singe pensant.
Un socle rassurantPar son raffinement et ses découvertes prodigieuses, la science donne à l'homme un socle rassurant: «Je sais qui je suis, puisque