Au pays des aigles et des chamans
Après sept décennies soviétiques, le Kazakhstan redécouvre ses traditions et les partage avec fierté
Pascal Fleury de retour d’Almaty
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Asie centrale » Découvrir le Kazakhstan, c’est accepter de briser une multitude de préjugés. Dans ce régime totalitaire né en 1991 du démantèlement de l’Union soviétique, on cherche en vain les portraits géants et statues à la gloire du président Noursoultan Nazarbaïev. On s’étonne de ne voir aucun militaire devant les bâtiments publics, ni de slogans propagandistes dans les rues. Et on peine même à trouver le drapeau du pays, avec son aigle des steppes surmonté d’un soleil d’or sur fond de ciel bleu.
Le nationalisme kazakh reste effectivement discret, dans cette république abritant 130 ethnies. La majorité kazakhe n’atteint qu’environ 60%. Elle vit en harmonie avec 23% de Russes, des Ouzbeks, Ukrainiens, Ouïghours, Tatars, Allemands, Biélorusses, Azéris, Polonais ou e