Des Marseillais dans les oreilles
Le matin, au Vallon des Auffes, les habitants vous content leurs vies et celle de la cité phocéenne
Aude-May Lepasteur
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Vallon des Auffes » C’est sans doute au réveil qu’il faut les prendre, les habitants du Vallon des Auffes. Sous le soleil déjà chaud, ils ne semblent pas encore amers. Au contraire, ils sont même chaleureux, prompts à débusquer l’étranger, à lui offrir «un café? Non? Alors un pastis? J’ai aussi du whisky…» Va pour le pastis. Après tout, il est déjà 10 h 15 et on ne saurait refuser par deux fois la légendaire hospitalité des gens d’ici. Agosta nous propose sa chaise en plastique. Au vu de son grand âge, on choisit de s’asseoir sur les deux marches d’escalier qui précèdent sa bicoque. On sirote le liquide laiteux, lové dans son verre autour d’un énorme et solitaire glaçon. Agosta nous raconte sa vie, qui le mena du Nord de l’Afrique au Sud de la Franc