Dormir, puis se réconcilier avec la vie
Le réveil à la cabane Rambert est une expérience qui se mérite mais ne s’oublie pas de sitôt
PATRICK TURUVANI
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Ma nuit en cabane (4/5) » Loin du monde, perché dans les arbres, perdu au milieu d’un étang ou lové au pied des cimes: cette semaine La Liberté invite à dormir dehors.
Passer une nuit en cabane, ça se mérite un peu, beaucoup, passionnément… En cette fin de mois de juin, l’été fait encore semblant en haute montagne. A l’entrée du cirque de Plan Salentse, le sentier menant d’Ovronnaz à la cabane Rambert disparaît sous un épais névé. On suit quelques traces, on en fait d’autres, bataillant contre ce reste d’hiver qui s’accroche aux flancs du Grand-Muveran.
Le dernier raidillon avalé, on prend pied sur la terrasse du refuge, perché à 2582 mètres d’altitude. Un balayage de l’écrin géant débusque le Weisshorn, la Dent-Blanche, le Cervin, le Gra