Promenade d’après-messe à Manille
Crainte et boudée par les visiteurs, la capitale philippine mérite pourtant de contourner les préjugés
Rachel Richterich, Manille
Temps de lecture estimé : 8 minutes
Philippines » «Il est sûr, ce quartier?» Laurencio, chauffeur de taxi depuis dix-sept ans à Manille, connaît la ville comme sa poche. «Yes, ma’m», rassure-t-il en recommandant juste de se méfier des pickpockets. «C’est ici.» A quelques kilomètres à l’ouest des quartiers touristiques de la capitale – Intramuros, Ermita ou Malate –, de l’autre côté du fleuve Pasig. On peine à distinguer l’église de Quiapo, du nom de ce district commerçant, qui point d’un jaune pâle derrière la foule compacte venue assister à la messe ce dimanche matin.
Les portes latérales grandes ouvertes le long de l’édifice débordent des nombreux fidèles qui n’ont pas trouvé de place à l’intérieur et laissent échapper les chants. Ils réson