JARDIN

Le facétieux Guido est un pitre. Depuis sa plus tendre enfance, ses journées étaient consacrées à faire des clowneries. Pour éviter toute vulgarité, un «l» a été ajouté dans clowneries. Antihéros de l’étude, Guido était un as de la plaisanterie et n’était jamais à court de galéjades. Sa créativité débordante lui fournissait une foultitude d’idées toutes aussi saugrenues les unes que les autres: lâcher de mouches durant les leçons de dissection, punaises sur la chaise des profs ou planter d’épingles dans l’éponge du tableau noir; bref, le corps enseignant saignait. Depuis qu’il ne se dénonçait plus, ses camarades de classe souffraient de ses méfaits. Et sa popularité déclinait au fil des punitions collectives. Malgré son