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«A 30 ans, ce sera trop tard»

Valentine Vogt: «La danse est devenue le sens de ma vie.» © DR
Valentine Vogt: «La danse est devenue le sens de ma vie.» © DR
Publié le 25.06.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Parle-moi de ton art!

Valentine Vogt, 26 ans, est partie à Los Angeles pour tenter de faire de la danse un métier. D’après elle, il ne faut pas avoir peur de ses rêves.

«J’avais sept ans lorsque j’ai découvert le monde de la danse. J’ai suivi l’exemple de ma sœur qui prenait des cours et je me suis inscrite à un cours de danse classique: je rêvais de porter un tutu! Mais il fallait trop de discipline, le cadre était trop strict, c’est pourquoi après deux ans je me suis redirigée vers le modern jazz – sans succès non plus. Ce n’est en fait que vers treize ans que la danse m’a vraiment rattrapée. Avec un groupe de copines, on adorait les films comme Step Up ou Honey. On s’est inscrites ensemble à des cours de hip-hop gratuits qui étaient donnés au Platy, à Villars-sur-Glâne. Et cette fois, j’ai vraiment croché. J’ai passé une audition pour rejoindre un groupe de hip-hop avec lequel j’ai découvert la compétition. C’est aussi à cette période que je me suis mise à la danse orientale. A partir de là, la danse est devenue le sens de ma vie. Quand je danse, je suis parcourue d’un sentiment de totale liberté. Je me sens connectée à ceux qui dansent avec moi et avec le public.

En 2016, je suis venue à Los Angeles avec ma maman pour assister à un spectacle de dancehall. J’ai eu le sentiment très étrange que ma place était là-bas – j’ai même pleuré à l’aéroport au moment de partir. Ma mère m’a dit: «Economise et tu reviendras.» J’ai continué mon boulot d’assistante comptable et l’été dernier, j’ai eu le déclic: c’était maintenant ou jamais. A 30 ans, ce serait trop tard. Six mois plus tard, je plaquais tout pour tenter ma chance en Californie.

Aujourd’hui, mon quotidien se partage entre cours, auditions et démarches pour obtenir un visa d’artiste. J’aimerais gagner ma vie avec la danse orientale et le dancehall. Pour l’instant, je tiens encore sur mes économies, mais si je devais adresser un message aux jeunes qui ont des rêves, ce serait de ne pas avoir peur. Il faut se donner les moyens de les réaliser!»

Louis Rossier

 

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