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A Fribourg, au théâtre de l’imprévisible

L’ambiance était électrique au Théâtre de la Cité, ce 17 octobre dernier. © Yvan Pierri
L’ambiance était électrique au Théâtre de la Cité, ce 17 octobre dernier. © Yvan Pierri
Publié le 08.11.2021

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Coup de cœur » Mi-octobre, la troupe d’improvisation la FoiR montrait ses talents au Théâtre de la Cité, à Fribourg. Nous y étions.

L’ambiance est électrique. Un arbitre se tient devant un public enthousiaste tandis que les adversaires se concertent sur la bonne stratégie. Les participants ne disposent que de 20 secondes avant que l’arbitre ne sonne le départ. On pourrait croire à une représentation sportive d’un nouveau genre. Pourtant, à la place du sang et des larmes, ce sont des rires et une atmosphère joviale qu’on trouvait il y a quelques semaines au Théâtre de la Cité, à Fribourg, où se tenait un match d’improvisation.

Ce soir-là, la troupe d’improvisation fribourgeoise la FoiR affrontait une équipe vaudoise. Les improvisateurs, qui se sont rencontrés une heure avant la représentation, ont dû élaborer ensemble plusieurs scénettes en feignant de s’affronter dans un pastiche de compétition sportive: «Il n’y a en réalité aucune rivalité dans ces matches», explique la responsable des évènements Julia Rauber, 23 ans. «L’arbitre et le score sont des éléments qui viennent des matches d’impros québécois parodiant le hockey», ajoute Louise Perriard, 20 ans, vice-présidente du comité.

Louise, qui officie en tant que maîtresse de cérémonie, se charge d’expliquer au public les différentes catégories d’improvisation. Pendant cette phase, le «caucus», les joueurs proposent des suggestions d’improvisations en tenant compte des règles: ne pas contredire son interlocuteur et ne rien imposer aux autres: «Le personnage peut dire non, mais pas l’improvisateur. Il faut développer les idées de ses partenaires», nuance Julia, en rappelant la règle la plus importante: le respect mutuel.

«L’improvisation, c’est très exigeant. Il faut être à la fois acteur, mime, scénariste et metteur en scène», note Sylvain Diserens, 33 ans, responsable des entraînements. C’est d’autant plus vrai lors des concepts, formats longs où les membres improvisent pendant deux heures. La troupe en produira un le 17 décembre à l’Arsen’alt, avant de préparer un festival qui aura lieu du 4 au 5 mars 2022 et dont l’ampleur sera internationale: «Il y aura des Français et des Belges qui viendront participer», se réjouit Julia. Une chose est sûre, l’évènement sera imprévisible…

Yvan Pierri

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