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A la conquête des sommets

L’été prochain, une équipe d’alpinistes en herbe s’envolera pour le Kirghizistan

Les jeunes montagnards inspectent les cartes imprécises des montagnes kirghizes. © Kim de Gottrau
Les jeunes montagnards inspectent les cartes imprécises des montagnes kirghizes. © Kim de Gottrau

Kim de Gottrau

Publié le 07.11.2017

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Montagne »   Onze jeunes entre 15 et 24 ans, un guide de montagne, un mois de voyage et des sommets à conquérir… Une partie du Groupement jeunesse de la section Gruyère du Club alpin a l’ambition de partir au Kirghizistan l’été prochain. Tous les membres ont plusieurs années d’expérience en alpinisme. «Nous avons eu l’idée de partir en expédition il y a deux ans», raconte Emilien Laville, 18 ans. «Nous sommes une équipe soudée donc c’était le bon moment pour faire un grand voyage.»

Le Kirghizistan est un pays encore relativement inexploré et peu touché par le tourisme. «Le but est de trouver une vallée dont les sommets sont faisables», explique Marion Laville, 22 ans, une des deux femmes à faire partie de l’expédition. «Nous aurons un camp de base fixe d’où nous rayonnerons», renchérit Alexis Jaquet, 23 ans, un des plus expérimentés du groupe. Ce camp sera à 3000 mètres d’altitude environ et les sommets alentour varient entre 4500 et 5500 mètres. Il n’existe pas de cartes topographiques détaillées des montagnes kirghizes; le voyage ne peut donc pas être organisé de manière très précise. «Nous devrons faire de l’alpinisme à vue, commente Marion. Les plus forts iront en éclaireur repérer ce qu’on peut faire et on choisira des sommets qui conviennent à tous.»

Partir à l’aventure

A défaut de pouvoir prévoir leur itinéraire à l’avance, ces jeunes font régulièrement des sorties dans les Alpes, afin d’être prêts physiquement et techniquement. Ils sont coachés par le guide Alexandre Castella, qui devait les accompagner au Kirghizistan. A la suite d’un imprévu, celui-ci ne partira pas mais il porte quand même un regard avisé sur le groupe. «Certains jeunes ont déjà une bonne technique, observe-t-il. Le guide (qu’ils doivent encore trouver, ndlr) pourra leur apporter son expérience de vie en expédition.»

«Peut-être qu’on fera des sommets où personne n’est encore allé», ose Marion. L’équipe est assez sereine et même ambitieuse. Maxime Ecoffey, 20 ans, compare: «Les montagnes de là-bas sont plus hautes et plus engagées mais finalement pas très différentes de celles de chez nous.» Le rôle du guide, selon Alexandre Castella, sera notamment de retenir leur fougue et de prendre les décisions quant à la faisabilité des sommets. «Le chef d’expédition aura aussi une certaine responsabilité envers les trois plus jeunes, dont un est encore mineur», ajoute-t-il.

Malgré leur enthousiasme, tous ont conscience qu’ils devront parfois se confronter à eux-mêmes et qu’il est donc important de connaître ses propres limites. Ils restent raisonnables, à l’instar de Loïc Stäubli, 19 ans: «Le plus important ne sera pas la performance technique mais que tout se passe bien et que personne ne se casse une jambe.» Au final, ils souhaitent surtout «partir ensemble et se faire plaisir».

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