C’est galère!

Chaque saison apporte son lot de désagréments. Pourtant, l’on éternue bientôt plus en été qu’en hiver: c’est le retour du rhume des foins…

Alors que l’été avance à grands coups de chaleur et averses imprévisibles, la verdure redouble d’efforts pour ravir nos yeux ennuyés par l’hiver. Nous voici au temps où les narcisses et autres coquelicots nous chatouillent les narines. Bonheur pour certains certes, calvaire pour d’autres: il semble que cette année encore, le rhume des foins fasse des ravages. C’est bien là qu’on regrette de s’être plaint de la neige et que l’on promet de ne plus recommencer. L’homme ne supporte plus son propre environnement. Face à ces particules bucoliques, le corps s’affole: on a le nez qui gratte, les yeux qui pleurent, le cou qui démange, c’est une surproduction de mucus générale!

La sournoise allergie n’épargne personne, que l’on soit socialiste ou UDC. Il n’a pas de revendication politique et s’en prend même aux plus jeunes d’entre nous. Cela réveille-t-il en vous de pénibles souvenirs d’enfance? Si comme moi, vos allergies ont valu quelques frayeurs à vos parents lorsque vous rentriez à la maison, vous comprenez cette douleur. Vous avez certainement appris à vous garder des dessins au pissenlit sur la peau. Et appris aussi que les parties de cache-cache dans les champs de maïs se complexifient au fur et à mesure que les yeux gonflent.

L’été peut ainsi compliquer les relations humaines: difficile de placer un balbutiement entre deux éternuements, d’apprécier une charmante balade à vélo ou de paraître sexy la morve au nez. Malgré tout, il n’est pas envisageable de passer son été dans une piscine couverte. Alors devant l’ennemi invisible, on respire un bon coup! On s’arme: mouchoirs, antiallergiques, homéopathie, gouttes pour les yeux… Et on souhaite un bon courage à tous les allergiques aux graminées qui sont partis pour se moucher jusqu’en septembre. Mélodie Rossier